Tous les d’Ydewalle de plus de soixante ans ont pour arrière-grand-mère Marie Aronio de Romblay, originaire de Lille, qui épousa Charles van Outryve d'Ydewalle (1840-1876).
Nicolas d'Ydewalle nous retrace l'ascendance de Marie Aronio de Romblay sur pas moins de treize générations.
Marie Aronio et Charles d'Ydewalle (1840-1876) eurent pour descendance :
- Chevalier Emmanuel van Outryve d'Ydewalle (1868-1954) x Marie van den Peereboom (1875-1961)
- Chevalier Stanislas van Outryve d'Ydewalle (1871-1959) x Cécile van der Renne de Daelenbroeck (1878-1949)
- Chevalier André van Outryve d'Ydewalle (1873-1940) x Marie de Vrière (1884-1931)
- Marie-Thérèse van Outryve d'Ydewalle (1875-1950) x Emmanuel de Meester (1866-1943)
Ascendance de Marie Aronio de Romblay
1ère GÉNÉRATION
- chevalier Charles Julien Bernard Eugène van Outryve d'Ydewalle (° 9.2.1840 Bruges + 15.5.1876 Ruddervoorde)
fils d'Eugène van Outryve d'Ydewalle (1797-1854) & Clémence Émérence Marie Joséphine van Severen ; membre de la Chambre des Représentants pour l'arrondissement de Bruges (1870-1876)
x 9.5.1867 Lille
1 - Marie Virginie Albertine Aronio de Romblay (° 18.10.1843 Lille + 2.1.1926 St André-lez-Bruges)
2ème GÉNÉRATION
2 - Jérôme Aronio de Romblay (° 15.10.1815 Lille + 13.7.1902 château de Liévin)
écuyer, marguillier de Saint-André
x (a) 20.11.1839 Lille
Jérôme Aronio épousa en secondes noces sa belle-soeur de Fontaines de Santes
3 - Mathilde Marie de La Fonteyne de Villers (° 7.7.1819 Lille + 26.9.1881 Lille)
fille de Auguste Joseph de Lafonteyne et Amélie Henriette Joseph de Fontaine de Santes
Le château de Liévin [illustration] fut bâti en 1742 sur les fondations d'un manoir consumé l'année précédente, qui était alors la propriété de René des Manges, seigneur de Liévin. La famille Aronio de Romblay reçut le château en héritage de la famille de Fontaine de Santes. Il fut complètement détruit lors de la guerre 1914-18.
3ème GÉNÉRATION
4 - Marie Albert Joseph Jérôme Aronio (° 6.4.1782 baptisé Lille Saint-André + 26.7.1858 Lille)
écuyer, seigneur de Romblay, adjoint au maire de Lille du 19.7.1814 au 12.7.1815 et du 28.5.1816 au 30.10.1821
x 30.12.1812
5 - Eugénie Joseph Louise de Godefroy (° 22.5.1790 baptisée Lille Saint-Etienne + 9.8.1872 Lille)
fille de Denis Joseph Godefroy & Marie Julie Eugénie de Lencquesaing.
4ème GÉNÉRATION
8 - Michel Eugène Joseph Aronio (° 2.9.1746 baptisé Saint-André + 28.4.1832)
écuyer, sieur de La Vigne, bourgeois de Lille par relief du 25.4.1777, nommé par arrêté du premier consul le 13 thermidor an VIII adjoint au maire de cette ville, fonction qu'il exerça jusqu'en pluviose an XIII, conseiller de préfecture du Nord sous le premier Empire, chevalier de la Légion d'Honneur
x 9.9.1776 Saint-Pierre de Douai
9 - Marie Philippine Théodore Bruneau (° 14.7.1755 baptisée Saint Pierre de Douai + 21.4.1822)
dame de Beauffremez, La Rive ; fille de Antoine François Auguste Bruneau & Marie Anne Romaine Odemaer.
5ème GÉNÉRATION
16 - chevalier Jean François Marie Aronio (° 5.3.1695 baptisé Saint-André + 24.1.1774)
seigneur de Romblay, Fontenelles, Desruel-les, Verlannoy ; bourgeois de Lille par relief du 5.5.1740, nommé trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille le 3.7.1721
x 10.1.1740 paroisse de Sainte-Catherine
17 - Marie Julie Joseph Hespel (° 9.10.1712 baptisée Sainte Catherine)
+ 27.1.1785 paroisse de Saint André
fille de Joseph Hespel & Marie-Madeleine-Joseph Bridoul
6ème GÉNÉRATION
32 - Jean Baptiste Aronio (° 28.5.1651 baptisé Saint-Etienne + 17.6.1723)
seigneur des Escalus à Lincelles ; bourgeois de Lille par relief du 25.1.1683, créé trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille le 6.2.1693, ce qui lui donnait le titre personnel de chevalier ; quitta cette fonction le 12.5.1721 et obtint la noblesse par l'exercice de sa charge pendant 20 années.
Lettres de Noblesse accordées par Louis XIV à Jean-Baptiste Aronio, seigneur des Escalus:
Louis par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut.
Par notre édit du mois d'octobre mil sept cens quatre nous ayant plu d'accorder aux officiers de chacune de nos Cours de parlement, Chambres des comptes, Cours des Aides, Conseils supérieurs et Bureaux des finances de notre royaume, à l'exception de notre Cour de parlement, chambre des comptes et cour des aides de notre bonne ville de Paris, quatre dispenses d'un degrez de service pour pouvoir acquérir la noblesse et la transmette à leur postérité, au moyen de quoy après avoir servy vingt années dans leurs offices ou étans décédez revêtus d'iceux, eux leurs veuves demeurons en viduitez ou leurs enfans nez et à naitre en loyal mariage seroient nobles comme si leur père et leur ayeui estoient décédez revestus de pareilles offices, et d'autant que le bureau des finances de la généralité de Lille ne s'est point mis en état de profiter de la préférence que nous aurions accordée ausdites compagnies pendant deux mois du jour de l'enregistrement dudit édit d'attacher à leur corps à perpétuité deux dispenses d'un degrez de service au lieu desdites quatre dispenses, notre amé et féal Jean-Baptiste Aronio, seigneur des Escalus, notre conseiller trésorier de France audit bureau des finances de Lille, nous auroit payé la finance portée par notre dit édit pour jouir d'une desdites quattre dispenses pour pouvoir acquérir la noblesse et la transmettre à sa postérité, et nous auroit très humblement fait suplier de luy vouloir accorder nos lettres patentes d'un degrez de service.
À ces causes, de l'avis de notre conseil qui a vu notre dit édit, copie collationnée de la quittance de finance signée Gruyn, garde de notre thrésor royal du vingt sixième janvier dernier, controllée le quatrième février ensuivant le tout cy attaché sous le contre-scel de notre chancellerie, et voulant favorablement traiter ledit sieur Aronio exposant en considération de ses longs services, et l'engager à nous les continuer avec le même zèle, fidélité et affection qu'il a toujours fait paroître, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale nous l'avons par ces présentés signées de notre main, dispensé et dispensons d'un degrez de service pour pouvoir acquérir la noblesse et la transmettre à sa postérité, au moyen de quoy ayant servy vingt années dans l'exercice de sa dite charge ou décédant revêtu d'icelle, l'exposant, sa veuve demeurant en viduité et ses enfans nez et à naitre en loyal mariage seront nobles comme nous les déclarons tels, voulons et nous plait qu'ils jouissent de tous les mêmes droits, privilèges, franchise immunitez, rangs, scéances et prééminences dont jouissent les autres nobles de race de notre royaume comme si leur père et leur ayeul étoient décédez revêtus de pareils offices, si donnons en mandement à nos amez et féaux conseillers les présidents, trésoriers de France audit bureau, que ces présentes ils fassent enregistrer et du contenu faire jouir et uzer ledit sieur Aronio, sa veuve demeurant en viduité et ses enfans nez et à naitre en loyal mariage, pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessant et faisant cesser tous troubles et empechemens, nonobstant tous édits, déclarations, ordonnances, arrets et réglemens à ce contraires ausquels nous avons dérogé et dérogeons par ces mêmes présentes pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence. Car tel est notre plaisir. En témoin de quoy nous avons fait metre notre scel à ces dites presentes.
Donné à Versailles, le neuvième jour de février, l'an de grâce mil sept cens sept et de notre règne le soixante quatrième.
Signé : Louis et sur le replis, par le Roy, Chamillart, et scellée.
Je, Pierre Cruyn, conseiller du Roy en ses conseils, garde de son trésor royal, confesse avoir receu comptant en cette ville de Paris en louis d'or, d'argent et monnoye ayant cours de Jean-Baptiste Aronio, sieur des Escalus, conseiller du Roy [Louis XIV - illustration ci-contre], trésorier de France au bureau des finance de la généralité de Lille, la somme de six mille livres pour jouir d'une des quatre dispenses d'un degrez de service accordée par édit du mois d'octobre 1704 pour acquérir la noblesse et la transmettre à sa postérité, au moyen de quoy après avoir servy vingt années dans son office ou estant décédé revétu d'iceluy, luy, sa veuve demeurant en viduité et ses enfans nez et à naitre en loyal mariage seront nobles et jouyront de tous les mêmes droits, privilèges, immunitez, rangs, scéances et prééminences dont jouissent les autres nobles de race du royaume comme si leur père et ayeul étoient décédez revêtus de pareils offices, auquel sera expédié des lettres en la grande chancellerie, qu'il sera tenu de faire registrer dans sa compagnie seulement et pour jouir en outre par ledit sieur Aronio de trois cens livres d'augmentation, de gages au denier vingt, faisant partie des soixante dix mille livres crééz par ledit édit du mois d'octobre mil sept cens quatre dont sera fait fond dans les états du Roy de la province de Flandres, le tout ainsy qu'il est plus au long porté par ledit édit, de laquelle somme de six mille livres à moy ordonnées pour employer au fait de ma charge je me tiens content et en quitte ledit sieur Aronio et tous autres.
Fait à Paris, ce vingt sixième jour de janvier mil sept cens sept
x 17.10.1683
33 - Elisabeth Balduine de Surmont
+ 1.1.1709
fille de Philippe de Surmont & Marie Balduine van Alckemade
7ème GÉNÉRATION
64 - Géronimo (Jean Augustin) Aronio (° 27.1.1608 Gênes + 17.1.1688 Lille)
fixé à Lille avant 1635, y acheta la bourgeoisie le 4.1.1635
x 25.2.1647 église de Saint-Etienne Lille
65 - Marie Madeleine Tesson (° 3.5.1625 baptisée Saint-Etienne)
fille de Wallerand Tesson & Anne Castellain.
8ème GÉNÉRATION
128 - Giovanni Battista (Augustin) Aronio (° Gênes)
écuyer, marchand à Gênes
x (a) Tomasina (Theodorina) Pieve
x (b) 4.9.1593
129 - Maria Virginia Marissy
fille de Jean-François Marissy & Nicoletta Bustansa.
9ème GÉNÉRATION
256 - Giovanni Battista Aronio (° Gênes)
Polyglottes, rompus à l’art de commercer, faisant partie d’une nébuleuse européenne de négociants et d’armateurs, les Aronio sont connus depuis Jean-Baptiste, né à Gènes et marié en 1541 à Giacomina Assereto. Le petit-fils Jean-Augustin Aronio (Gènes, 1608 – Lille, 1688) s’installe à Lille et achète la bourgeoisie en 1636. Il y connaît, et à sa suite, son fils Jean-Baptiste (Lille, 1651- Lille, 1723) une période faste au cours de laquelle les affaires de la famille s’épanouissent. Les Aronio sont bien vite en vue à Lille et dans leur métier.
Dans leurs affaires, ils savent faire flèche de tout bois et traversent les guerres sans grands dommages grâce à la diversification européenne de leur commerce. Ils sont prêteurs et sont suffisamment bien assis pour ne pas craindre de temps à autre la prise de risque. Ils font aussi parfois des prises de guerre en mer :
"Des devoirs du sujet durant l’alliance. L’on a (…) demandé en l’audience de la tournelle (du parlement d’Aix) du 27 mai 1645, si la prise des marchandises appartenant à un Français faite pendant les guerres de France et d’Espagne par un Génois, allié neutre, était criminelle.
Le fait est simple. Aronio, Génois, attaque une barque française et la pille. Guibert, marchand de Toulon, qui y avait des marchandises, reconnaît Aronio, l’arrête (…). Aronio réclame et dit : "Qu’ayant fait cette prise en guerre par le commandement du vice-roi de Sardaigne, il ne peut point être recherché."
Guibert répond qu’Aronio n’a pas pillé un Français puisqu’il est génois, en cette qualité alliée, en tous cas allié neutre de la France et de l’Espagne, "que si un allié neutre pouvait prendre parti pour quelqu’un, il est certain (…) qu’il doit ne prendre le parti de celui qui a la guerre la plus juste de son côté, ou l’alliance la plus ancienne, ou bien n’être d’aucun parti …"
L’arrêt ordonne qu’Aronio réponde sur les charges et informations, qu’il passe le guichet et le restitue contre la cession.
Une masse de papiers méticuleusement noircis conservés aux Archives départementales du Pas-de-Calais raconte le quotidien des affaires familiales déjà largement européanisées. Les livres de correspondances actives et passives nous révèlent une ascension patiente dans une cité qui profite largement des retombées du dense réseau commercial qui l’environne.
S’ils sont marchands en aval, ils sont en amont importateurs, spéculateurs et font un peu de capital risque. Jean-Baptiste Aronio s’intéresse ainsi au change de Cadix sur Amsterdam, surveille ses ordres d’achat à cours limité :
"J’ai reçu la chère vôtre du dix par laquelle je vois que le prix de la cannelle a surpassé ma limite de piachi 52. Si le lendemain il ne vous est pas réussi d’en faire l’achat (dans la chambre de Zélande), je vous prie de le poursuivre dans les autres chambres a piachi 53 au lieu de 52 …"
x 5.1541 Gênes
257 - Giacominetta Assereto
fille de Nicolas Assereto & Thomassa Alberoni
10ème GÉNÉRATION
512 - Guagnino Aronio
514 - Nicolas Assereto (° Gênes)
marchand banquier
x 2.9.1516
515 - Thomassa Alberoni
fille de Jacomo Alberoni & Laureta Calbresi.
11ème GÉNÉRATION
1 028 - Blaise Assereto
bourgeois de Gênes
x 11.1.1491
1 029 - Joanna Corsarvi
parents inconnus
12ème GÉNÉRATION
2 056 - Thomasso Asseretto
bourgeois de Gênes
x 9.2.1466
2 057 - Léonora Balsanchi
parents inconnus
13ème GÉNÉRATION
4 112 - Biagio Assereto
° ca 1383 Recco + 25.4.1456 Serravalle
Son of a smith, was an Italian admiral at the service of the Republic of Genoa.
He was noticed by Francesco Spinola, lord of the city, who took him as a page. In 1423 he moved to Genoa starting a military career. As a naval commander of the Republic, he led a fleet to help Joan II of Naples (1425), captured the Florentine Ferruccio Verro (1426) and pushed back Domenico Campofregoso and his Florentine allies (September 1427). In 1435 he led a small fleet to Gaeta at the rescue of Francesco Spinola, besieged by Alfonso V of Aragon, and was victorious in the following Battle of Ponza.
Despite his refusal to continue due war, due to the lack of troops to invade the Neapolitan mainland, he received the fief of Serravalle Scrivia and, by the Genoese ally Filippo Maria Visconti, the position of governor of Milan. Later he was ducal commissar in Parma and commander of the Milanese army in the war against Venice. At Casalmaggiore he defeated the Venetian admiral Andrea Quirini (July 1448). He later served Francesco Sforza (1450) but, two years later, he abandoned any public position and retreated at Serravalle to devote to literature. His friends included Enea Silvio Piccolomini, the future pope Pius II.
x 1429
4 113 - Mathilde Fregoso
14ème GÉNÉRATION
8 224 - Constantino Assereto
forgeron
Sources
- 'Famille Aronio de Romblay et descendance van Outryve d'Ydewalle', par le chevalier Bernard van Outryve d'Ydewalle
- Généalogies Lilloises par Paul Denis du Péage
- https://histoirelencquesaing.wordpress.com/2015/04/18/les-aronio/
-> Histoire de la famille van Outryve d'Ydewalle: index des articles sur ce site (lien)