Association familiale van Outryve dYdewalle Familievereniging

Quatre branches - Vier takken

Tous cousins

Les van Outryve d'Ydewalle comptent près de cent cinquante porteurs du nom, tous cousins. Découvrez l'histoire de notre famille au départ
- du récit des sept générations originaires d'Oostrozebeke qui se sont établies en région brugeoise : lien suivant
- de l'index des membres de notre famille (période 1650-1950) ainsi que de l'index des demeures et lieux où ils vécurent.

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Notre dernier Bulletin

Le Bulletin n°37 a été transmis par email, au cours du premier semestre de cette année, à l'ensemble des contacts de notre Association familiale.
Les articles de nos Bulletins qui font référence à l'histoire de notre famille sont accessibles via l'onglet Articles récents.
L'accès à l'ensemble des articles de nos plus récents bulletins est réservé à nos membres en règle de cotisation, qui peuvent les consulter en ligne via l'Espace privé de ce site.
L'identifiant et le mot de passe donnant accès à cet espace privé leur est communiqué sur simple demande à nous adresser au départ du lien suivant.

Rappelons que le Bulletin n°35, édité à l'occasion du 250e anniversaire de l'anoblissement de la famille, proposait un survol des sept générations van Outryve d'Ydewalle qui ont vécu en région brugeoise entre 1650 et le début du XXe siècle
Il peut être consulté au départ du lien suivant.

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C’est dans la descendance de François de Serret (1767-1849) et de Marie-Thérèse van Outryve d’Ydewalle, fille d’Emmanuel-Louis (1745-1827), que nous trouvons – six générations plus tard – la connexion familiale qui nous relie à la docteure Marie-Françoise Van Bressem.


Membre depuis peu de notre Association familiale, elle nous rend compte, depuis Berlin, de sa passion professionnelle pour le monde des cétacés.

10LD FranoisemerAdorant les animaux depuis toujours, j’ai décidé dès mes six ans de devenir vétérinaire. Après avoir terminé mes études secondaires au Lycée Emile Jacqmain en 1980, j’ai commencé des études de médecine vétérinaire à l’Université Libre de Bruxelles et ensuite à l’Université de Liège. Diplômée en 1986, j’ai brièvement travaillé comme chercheur à l’Université Catholique de Louvain dans le domaine de la cancérologie.

Belgique et Pays-Bas
Très vite, je suis retournée vers ma passion initiale et ai obtenu en 1988 un poste au service de Virologie et d’Immunologie Vétérinaire dirigé par le Professeur P-P. Pastoret (Université de Liège). J’y ai commencé mon doctorat que j’ai poursuivi à l’Institut des Maladies Infectieuses de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas sous la direction du Professeur A. Osterhaus en 1991-1992.
C’est là qu’en collaboration avec d’autres chercheurs, j’ai isolé le morbillivirus des dauphins, un virus proche de celui de la rougeole, qui a causé de sérieuses épidémies chez les dauphins bleus et blancs de la Méditerranée et qui a ensuite été détecté parmi d'autres espèces de cétacés.
En 1989, je suis partie pour six semaines à Pucusana au Pérou, à l’invitation du Dr K. Van Waerebeek, directeur du Centre Péruvien d’Etudes des Cétacés (CEPEC), qui désirait développer la partie vétérinaire de ce centre de recherche et conservation, reconnu au niveau mondial pour avoir mis un terme à la pêche artisanale des petits cétacés au Pérou.

Fascinée par les possibilités de travail qui s’offraient à moi, j’ai quitté l’Europe en 1992 pour travailler au CEPEC en tant que volontaire pour la coopération au développement (Direction-Générale de la Coopération au Développement et Aide humanitaire belge, ministère des Affaires Étrangères).
Continuant mon doctorat, j’ai étudié les maladies infectieuses des cétacés capturés dans les pêcheries péruviennes et destinés à la consommation humaine. Outre les données biologiques, je prélevais des échantillons des différents organes malades ainsi que de serum. Je collaborais et développais également des projets avec de nombreux scientifiques belges, européens et internationaux.
10LD FranoiseDelfinesBelgique, Royaume Uni et France
Je revenais en Europe pour effectuer les recherches de laboratoire. J’ai ainsi passé plusieurs mois au Département des Morbillivirus à l’Institut de Santé Animale du Laboratoire de Pirbright, Royaume-Uni, sous la direction du Dr T. Barrett. Ensemble nous avons démontré la présence d’anticorps contre le morbillivirus du dauphin chez plusieurs espèces de cétacés au niveau mondial. En collaboration avec les Drs Pastoret et Dekegel (Institut Pasteur du Brabant) nous avons détecté des poxvirus (famille du virus de la variole) dans des lésions cutanées des dauphins et marsouins péruviens. Au Département de Pathologie Vétérinaire de l’Université de Liverpool, nous avons mis en évidence la présence d’anticorps contre les poxvirus dans le sang des cétacés péruviens sous la guidance du Dr M. Bennett.
En collaboration avec le Dr G. Orth de l’Institut Pasteur de Paris, nous avons démontré la présence de papillomavirus cutanés et génitaux chez les marsouins et les dauphins de la mer du Nord et de l’Océan Pacifique. Ces virus, à l’organisation génomique très particulière, étaient encore inconnus. Leur étude a permis de faire progresser les connaissances sur la recombinaison virale dans cette famille. Avec une équipe de scientifiques allemands et chiliens nous avons également étudié les maladies du système reproductif des dauphins obscurs du Pérou.

J’ai présenté ma thèse de doctorat intitulée ‘Histoire naturelle des infections virales chez les cétacés’ à l’Université de Liège en 1997 et obtenu le titre de ‘docteur en sciences vétérinaires’.

Parallèlement à notre travail de recherche, mes collègues du CEPEC et moi avons mis en place un programme d’éducation à l’environnement dans les écoles de plusieurs villages de pêcheurs de la côte péruvienne pour compléter les mesures législatives protégeant les cétacés et autres animaux marins. Ce programme comprenait des cours sur la faune marine basés sur des vidéos thématiques et des livrets éducatifs que nous avons écrits et illustrés, des ateliers créatifs, des concours de dessin ainsi que des visites guidées au Musée des Dauphins (Museo de Delfines) à Pucusana et autres événements publics. Commencé en 1993, ce programme est poursuivi jusqu’à présent par différentes associations péruviennes dont Pro Delphinus, une ONG fondée par les membres du CEPEC en 1995.

Colombie et Allemagne
Durant ma période de post-doctorat, j’ai créé avec le Dr Van Waerebeek, le Groupe de Médecine de Conservation des Cétacés au sein du CEPEC. Ce groupe travaille avec des scientifiques de nombreux pays, particulièrement d’Amérique du Sud et Centrale mais aussi d’Asie, d’Afrique et d’Europe.
C’est ainsi que nous avons identifié une maladie cutanée chronique et invasive d’origine fongique parmi plusieurs populations de grands dauphins. La sévérité et la prévalence de cette affliction semblent liés à la pollution chimique et biologique des eaux côtières. Mes recherches actuelles portent principalement sur les infections virales et les maladies cutanées des cétacés ainsi que sur l’évaluation visuelle de la santé de ces animaux et des risques anthropogéniques auxquels ils font face.

10LD FranoisefamilleJe suis conseillère experte pour la Commission Baleinière Internationale, le ‘Taiwanese White Dolphin Conservation Program’ et ‘The Environment Society of Oman, Sultanate of Oman’ entre autres organisations. J’ai participé à de nombreux séminaires et ateliers et écrit plus de 150 articles, résumés, documents et chapitres de livres. Je fais également partie de la Commission wallonne des parcs zoologiques depuis 2019.

Pour réaliser mes investigations j’ai bénéficié du support de plusieurs organisations belges dont le Fond National de la Recherche Scientifique et la Fondation Lefranc de l’Université de Liège, et internationales dont le ‘British Council’ et la ‘Cetacean Society International’. En 2016 j’ai reçu le prix ‘WDC Bharathi Viswanathan Award’ en reconnaissance de mes recherches innovatrices dans le domaine de la médecine de conservation des cétacés.
Pour des raisons familiales, je vis et travaille à Berlin depuis 2011 après un séjour de quatre ans à Bogota en Colombie où mon mari était diplomate (Ambassade d’Allemagne).

Docteure Marie-Françoise Van Bressem

Visuels
(1) Sur le terrain en Colombie (Puerto Carreño) en 2010
(2) Mes  activités d'éducatrice au 'Museo de los Delfines' de Pucusana au Pérou en 1999
(3) Accompagnée de mon époux et de ma fille, Renato et Anaïs Bignami, à Berlin en 2017.

Pour plus d'infos
- Site web Researgate (lien)
- Site web Prodelphinus (lien)