Association familiale van Outryve dYdewalle Familievereniging

Quatre branches - Vier takken

Tous cousins

Les van Outryve d'Ydewalle comptent près de cent cinquante porteurs du nom, tous cousins. Découvrez l'histoire de notre famille au départ
- du récit des sept générations originaires d'Oostrozebeke qui se sont établies en région brugeoise : lien suivant
- de l'index des membres de notre famille (période 1650-1950) ainsi que de l'index des demeures et lieux où ils vécurent.

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Notre dernier Bulletin

Le Bulletin n°37 a été transmis par email, au cours du premier semestre de cette année, à l'ensemble des contacts de notre Association familiale.
Les articles de nos Bulletins qui font référence à l'histoire de notre famille sont accessibles via l'onglet Articles récents.
L'accès à l'ensemble des articles de nos plus récents bulletins est réservé à nos membres en règle de cotisation, qui peuvent les consulter en ligne via l'Espace privé de ce site.
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Rappelons que le Bulletin n°35, édité à l'occasion du 250e anniversaire de l'anoblissement de la famille, proposait un survol des sept générations van Outryve d'Ydewalle qui ont vécu en région brugeoise entre 1650 et le début du XXe siècle
Il peut être consulté au départ du lien suivant.

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 07A Bomchelette RC’est en 1951 qu’Amédée d'Ydewalle (1903-1980) et son épouse Simone Moretus de Bouchout (1903-1982), accompagnés de leurs cinq plus jeunes enfants, décident de quitter le château de La Bruyère pour s’établir à Bukavu, dans le Congo belge.


Amédée avait découvert le Kivu l’année précédente en y rendant visite à sa fille Agnès, épouse de Louis van de Put, qui exploitait une briqueterie aux environs de Bukavu.
Il était revenu en Belgique totalement séduit par l’agréable microclimat dont bénéficie la ville de Bukavu, située dans les hauteurs du Kivu.
Sa décision de quitter la Belgique pour s’établir au Congo a sans doute également été influencée par les incertitudes politiques de l’époque, marquée par la Guerre de Corée et la crainte d’une avancée éventuelle du communisme.

Les enfants se souviennent de l’impressionnant déménagement du mobilier de La Bruyère, qui mobilisa douze containers en bois de la firme Arthur Pierre. Seule une partie des meubles retourneront en Belgique, dix ans plus tard.
Les parents et leurs cinq plus jeunes enfants rejoignent le Congo par la voie maritime, au départ d’Anvers.
 07B Maison Amde lac Kivu RLa famille s’établit provisoirement près de Shangugu avant de rejoindre la maison familiale qu’Amédée fait ériger à Nya Lukamba, au bord du lac Kivu.
Les enfants effectuent leur scolarité dans des écoles primaires et secondaires qui disposent à cette époque de filières séparées pour les Européens et les Africains.

Mariages et engagements professionnels
Hélène et Agnès se sont mariés le même jour (20 septembre 1949) à La Bruyère, donc dès avant le départ de leurs parents pour le Congo.
A l’instigation d’Amédée, Jean de Poix et Hélène vivront deux ans à Bukavu, accompagnés de leurs fils Christian et Eric. Leur fille Marie-Cécile nait le 1er février 1954, cinq heures avant la naissance de son cousin François de Mahieu dans la même maternité de Bukavu. Des motifs professionnels amèneront la famille de Poix à opter pour un retour en France.

 07C Astrid sopigne les bobos RJacqueline se marie en février 1952 la même année en la cathédrale de Bukavu. La construction de cet édifice avait bénéficié de la générosité de nombreux Belges, ce dont témoigne un vitrail portant les armoiries d’Amédée et de Simone.
Elle suit son mari sur l’île d’Idgwi, où Michel de Mahieu assure la direction des plantations de café pour le compte du prince Eugène de Ligne. L’île ne compte à cette époque que peu d’autres Belges, à l’exception d’un missionnaire et d’une infirmière.
Les emplois ultérieurs de Michel amèneront le couple à s’établir un temps à Léopoldville (Kinshasa) ainsi qu’à Bujumbura.

 07G Mariage Boule Verhaegen KivuB 3 RMichel d’Ydewalle épouse Marie-Ghislaine Brasseur ('Boule'), fille du gouverneur du Kivu, au mois d’août 1955. Il travaillera durant cinq ans dans la briqueterie que son père a rachetée aux frères van de Put.
L’entreprise est située non loin de Bukavu, sur la rive rwandaise du lac Kivu. On y produisait initialement des briques faites à la main. Amédée investit dans l’achat d’une étireuse et d’un malaxeur qui permettent une production mensuelle de 10.000 briques. Leur commercialisation s’opère grâce à deux barges tirées par un remorqueur et qui desservent différents clients établis le long du lac Kivu.

 07E Briqueterie R BordMichel est tenu informé du parcours des barges grâce à un réseau de correspondants qui communiquent au moyen de tam-tams… De retour, les barges font un arrêt sur l’île d’Idgwi, où on prend livraison de coupes de bois qui alimentent le four de la briqueterie.
Celle-ci dispose d’un dispensaire gratuit pour les membres du personnel et leur famille. Michel se souvient d’y avoir prodigué des soins aux membres du personnel et à leur famille.

Il travaillera plus tard pour la Régie des Eaux de Bujumbura, où il assurera l’accueil des réfugiés au moment de l’Indépendance. C’est ensuite pour le compte de Petrofina que Michel et Marie-Ghislaine seront amenés à s’établir successivement au Katanga, à Kinshasa et enfin au Gabon.

Godelieve épouse Claude de Paul de Barchifontaine en janvier 1955 et accompagne son mari à Bujumbura où ce dernier travaille pour l’entreprise de peinture RUDI PAINTS, qui existe toujours.

Joël effectue son service militaire à Kamina, puis est engagé à la SUCRAF. L’usine de traitement de cannes à sucre est située en territoire rwandais, sur la route de Bujumbura. De retour au Congo après l’Indépendance, il travaillera un temps pour la société Cooreman.

Loisirs et visites
 07B2 sur le lac Kivu2 RLes anciens de Bukavu témoignent volontiers de l’hospitalité à l’égard des visiteurs, membres de la famille ou amis. Plutôt que de les loger à l’hôtel, on se réjouissait de pouvoir les héberger chez soi, dans de vastes maisonnées qui bénéficiaient d’un important personnel.
Les enfants d’Amédée et Simone se souviennent notamment des fréquents contacts avec René Verhaegen et Ghislaine (née van Outryve d’Ydewalle), établis avec leurs jeunes enfants dans différents postes en brousse.
Au nombre des loisirs, les enfants d’Amédée et Simone citent la nage et le ski nautique dans le lac Kivu (le ‘beach’), l’équitation grâce au cheval de René Verhaegen, voire la chasse au crocodile le long du fleuve Ruzizi qui relie le lac Kivu au lac Tanganika.
Ils se souviennent des retrouvailles avec divers cousins venus de Belgique, telles les ‘tantes Tudor’ (Elisabeth et Monique) qui prirent plaisir à nager dans le lac Kivu, ainsi que Léon d’Ydewalle, auteur de reportages photographiques de qualité exceptionnelle.
Simone rendra également visite à son cousin Dom Jean-Baptiste de Meester, missionnaire basé à Lukafu (Katanga).

Le retour
L’Indépendance du Congo sonna l’heure du retour définitif en Belgique pour presque toute la famille.
Vingt ans plus tard, François de Mahieu, né en 1960 à Bukavu, sera tenté par un retour au Congo. Il travaillera comme agronome, de 1980 à 1985, à Kinshasa et dans le Bas-Congo, prenant plaisir à retourner chaque année au Kivu.

Merci à Jacqueline, Michel, Astrid et Edouard de Coune ainsi qu’à François de Mahieu dont les témoignages ont permis de reconstituer quelques épisodes de leur périple familial au Congo belge.

Hugues d’Ydewalle